Le Pape François a donné le dernier coup de pinceau à une fresque murale
Le Pape François a visité aujourd’hui, le 3 août, le siège des Scholas Occurrentes de Cascais, lors d’une rencontre avec plusieurs témoignages et questions des jeunes élèves qui ont fait partie de la construction d’une fresque murale comptant plus de 3 km de longueur. À la fin de la rencontre, c’était au Pape François de laisser sa marque sur cette fresque.
Le premier à diriger la parole au Papa a été Aladje Dabo, un jeune musulman, élève des Scholas et, selon lui, “quand le projet m’a été présenté, je n’ai pas eu de doute à l’accepter et l’embrasser”. Car celui-ci “est un espace où tout le monde peut partager ses sentiments et dont tous font partie, peu importe sa foi ou origine”, ajoute-t-il.
En faisant référence à la fresque murale créée par plus de 200 personnes, Aladje a demandé au Pape la raison pour laquelle les Scholas sont un espace où il est possible de créer une œuvre d’art. Le Pape François a répondu que Scholas Occurrentes c’est un espace qui “rend ça possible, pour que chacun se sente interprété avec du respect, mais avec un respect dynamique qui conduit à l’action”.
©João Lopes Cardoso / JMJ Lisbonne 2023
Paula Esaka da Silva, jeune évangélique, a évoqué les visites à plusieurs communautés et a remarqué les différentes personnes et réalités qu’il a pu connaître, dont plusieurs étaient “chaotiques”. Selon lui, “cela nous a donné l’opportunité d’approfondir la compréhension du sentiment et de la douleur de ces personnes”, ce qui lui a “touché le coeur”.
Le Pape François a commencé par mettre de côté le “chaos”, en mettant l’accent sur la “crise” que chacun de nous vit dans sa vie. Après expliquer l’origine du mot “crise”, le Saint-Père a remarqué “une vie sans crise c’est une vie aseptique”. “Si on t’offre de l’eau distillée, ça ne te plaira pas. Même s’il n’y a pas de crise, personne ne l’aime”, remarque-t-il.
Mariana Barradas a été la dernière jeune à parler au Pape. À partir de ce que le Pape venait de dire, Mariana a rappelé le “chaos” et la “crise” qu’elle a vécu et qu’elle a transmis à la fresque murale, puisque celui-ci est la représentation du “chaos” et des “crises” de plusieurs personnes qui y ont participé.
“Il ne semble que des lignes aléatoires, mais il arrive un point où en nous éloignant nous parvenons à voir les couleurs, les formes et ça montre que nous sommes arrivés à atteindre encore plus de ce que nous voyons et sentons”
“C’est très beau ce que tu as dit sur le chaos”, a commencé à répondre le Saint-Père. “Quelqu’un a dit que la vie humaine est faire du chaos un cosmos”, a-t-il continué, “partir du manque de sens pour quelque chose de plein de sens et attirant”.
“Nous avons nous tous ces moments, ces moments de chaos. C’est là où nous avons besoin d’un travail personnel et d’un groupe comme le vôtre. La vérité réside dans votre message et sur le chemin qui fait avancer. Le chemin de chacun de nous cherche à transformer le chaos en cosmos”
Mariana a offert un pinceau au Saint-Père, ce qui “est le symbole de tous ceux qui ont construit cette fresque murale”. À la fin, le Pape en a reçu un autre, pour mettre le dernier coup de pinceau à la fresque murale et ainsi “donner le saut pour le monde virtuel”, a renforcé la jeune qui a conduit la présentation du moment. Le pinceau que le Pape a utilisé était connecté à d’autres pays, comme le Cap Vert, d’où les jeunes ont pu accompagner à travers le monde virtuel. “Les jeunes veulent que soit Sa Sainteté celui qui réunit le monde réel au monde virtuel”, ont-ils remarqué.
À la suite de ce moment, le Pape a demandé à tous les jeunes : “priez pour moi et, même ceux qui ne prient pas, envoyez-moi de l’énergie positive”. Puis, il est parti arrosé un olivier pour marquer ce moment, ce qui est une tradition des Scholas, accompagnés par la voix de Cuca Roseta, une chanteuse portugaise qui a interprété “Alléluia” et “Avé Maria”.
©João Lopes Cardoso / JMJ Lisbonne 2023